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Dits et Inédits 2

Fiche descriptive
Séquence didactique
Annexes
Dits et Inédits 2
BIENVENUE, Yvan
Par Isabelle Cartier


Nationalité de l'auteur : Québécoise
Genre : Contes et récits
Courant : Postmodernité
Siècle : 20e siècle
Groupe d'âge visé : Collégial
Auteur de la séquence : Isabelle Cartier
Date du dépôt : Hiver 2006


JUSTIFICATION DE L’ŒUVRE CHOISIE

 

Pour la portée du message :

 

Par les thèmes abordés dans l’œuvre, l’auteur dénonce des problèmes sociaux : suicide, meurtre par compassion, marginalité, adoption, sensationnalisme des médias, pauvreté, sexualité, jeu compulsif, etc.

 

Communication :

 

Il est intéressant dans le cadre d’un cours sur la communication de traiter de sujets délicats et liés à notre quotidien.

 

On peut également analyser la situation de communication qu’implique la lecture de ce livre.

 

Sur le plan de la forme, l’œuvre permet une réflexion sur la pluralité des genres, étant donné son hybridité. Elle permet également une analyse des niveaux de langue qui passe par une réflexion sur la vulgarité et l’humour, dans la littérature et dans les situations de communication.

 

PROBLÈMES DE LECTURE À RÉSOUDRE :

 

  -Comprendre l’utilisation d’un certain niveau de langue et d’humour pour dénoncer certains problèmes sociaux délicats dans l’œuvre Dits et Inédits 2 d’Yvan Bienvenue

  -Comprendre le message social livré dans les contes

  -Reconnaitre la pluralité du genre de l’œuvre

  -Savoir interpréter le niveau de langue utilisé

  -Identifier le rôle de l’humour dans la transmission du message

 

AVANT LA LECTURE

 

Cours 1

 

Lecture d’un extrait de l’œuvre (« La Mort »)

 

L’enseignant questionne les élèves : Est-ce de la littérature? Qu’est-ce qui caractérise une œuvre littéraire? Ce questionnement sert d’amorce à l’analyse de la vulgarité dans l’œuvre. À titre de comparaison, l’enseignant peut également lire un poème, un article de journal, un extrait d’œuvre de Michel Tremblay en joual, une recette de cuisine, etc.

 

L’enseignant demande aux élèves ce qu’ils pensent de cet extrait, autant sur le plan de la forme que du contenu. Quel est, selon eux, le message, la morale de ce conte? À quel genre appartient l’œuvre? Conte, nouvelle, théâtre, essai, poésie? Les cinq genres semblant être possibles, nous pouvons conclure à une hybridité.

 

Voir (ou revoir) avec les élèves quelques notions sur la théorie des genres littéraires.

 

Explication du travail à insérer dans le journal de bord/portfolio :

 

Pour chaque conte, les élèves doivent écrire une réflexion, sous la forme qu’ils le désirent : une analyse, une réaction, une réflexion sur le message du conte, une réflexion sur l’actualité, une création, etc. Le contenu est personnel à chaque élève qui doit faire preuve d’originalité dans l’écriture.

 

L’enseignant, à la fin de la séquence, récupère ces journaux pour évaluer de façon formative le contenu. À la toute fin de la session, la remise des journaux, que les élèves auront continué de compléter tout au long de la session, sera évaluée sommativement.

 

PENDANT LA LECTURE

 

Cours 2 (L’humour et la vulgarité)

 

Visionnage d’un extrait des Bougon (les épisodes du « chat » ou du « furet »)

 

À partir de cet extrait, les élèves doivent déterminer ce qui les fait rire et ce que l’on peut considérer comme vulgaire.

 

Retour sur le conte « Le trou » du livre.

 

Qu’est-ce que le vulgaire? Exploration du phénomène de la sensibilité de l’homme par rapport à certains comportements, paroles ou sujets. Discussion sur la censure et son rôle à jouer dans la société de nos jours. Questions ouvertes à toute la classe.

 

Exercice en groupes d’experts : En groupe, les élèves se voient attribuer un type de comique : l’humour, la satire, la parodie, la caricature, la farce, le cynisme, l’ironie, le canular, etc.

 

Les élèves doivent lire les textes qui leur sont donnés sur le sujet et préparer, à l’aide d’un transparent, une petite synthèse qu’un représentant ira montrer à la classe. Chacun des groupes doit, afin d’illustrer son type de comique, trouver des exemples et les présenter à l’avant, si possible en les « jouant », un autre élève commentera l’action.

 

Les élèves tentent ensuite de déterminer quel(s) type(s) d’humour caractérise(nt) l’œuvre.

 

Cours 3 (contenu)

 

Les élèves doivent mettre en commun leurs réflexions sur les contes en équipe. Ils discutent de leur réaction à la lecture des différents contes, des réflexions que ces derniers leur ont inspirées.

 

Ensemble, ils doivent identifier le propos de chacun des contes et les thèmes qui y sont abordés.

 

Les élèves découvrent qu’il s’agit dans tous les cas d’enjeux sociaux.

 

Retour en grand groupe et mise en commun des réponses.

 

Le professeur profite de ce moment pour questionner les élèves sur leur perception de ces enjeux sociaux et leur demande si le livre est un bon véhicule pour provoquer des réflexions chez le lecteur (les élèves abordent ainsi le questionnement principal de la séquence, qui sera repris comme sujet de débat).

 

Cours 4 (forme)

 

Lecture de textes divers pour lesquels les élèves doivent déterminer le niveau de langue.


L’enseignant présente des éléments de théorie sur les niveaux de langue.

 

Exercice de création en équipe de quatre. À partir d’un même texte de base, les élèves doivent réécrire l’histoire en variant les niveaux de langue (environ 75 mots chacun).

 

Lecture des textes en classe.

 

On s’interroge ensuite à savoir si le niveau de langue ne modifie pas aussi le message, même si à la base il s’agit du même contenu. L’effet sur le récepteur est-il le même?


Lien avec le schéma de la communication de Jakobson, vu précédemment dans la session. Celui-ci peut-il être remis en question à la lumière de notre réflexion?

 

APRÈS LA LECTURE
 
Cours 5

 

Préparation d’un débat à propos de l’œuvre.


Présentation du déroulement du débat.


Formation des équipes : pour un groupe de 40 élèves, former 8 équipes de 5 personnes.


Le débat se fera en une heure. Quatre équipes traitent de la même question et abordent respectivement les points de vue pour ou contre.


La moitié de la classe se rencontre au cours 6, l’autre au cours 7.


Pendant que les deux équipes qui traitent d’une même question font leur débat, les deux équipes qui traitent de l’autre question sont des observateurs. Ils doivent évaluer formativement la performance de leurs pairs, par une évaluation d’équipe à l’aide d’une grille d’évaluation descriptive.

 

Les 4 autres équipes passent au cours suivant et répètent le même processus.

 

Questions du débat :

1. La vulgarité est-elle justifiée pour traiter de sujets reliés aux problèmes sociaux qui touchent à la marginalité?

 

2. L’humour utilisé dans l’œuvre occulte-t-il le sérieux du propos?

 

Schéma du débat :

 

Cours 6

Cours 6

Cours 7

Cours 7

Question 1

Question 2

Question 1

Question 2

Pour : Équipe A

Contre : Équipe B

Pour : Équipe C

Contre : Équipe D

Pour : Équipe E

Contre : Équipe F

Pour : Équipe G

Contre : Équipe H

 

Les équipes ont le reste de la période pour se préparer au débat.

-Ils doivent rédiger leur prise de position et leurs arguments.

-Ils doivent également trouver au minimum deux références théoriques pour appuyer leur position.

 

Cours 6

 

Débats A et B

Suivi d’un retour par les élèves sur les points importants à retenir

 

Cours 7

 

Débats C et D

Suivi d’un retour par les élèves sur les points importants à retenir

 

Cours 8

 

Atelier d’écriture d’un conte en équipe de deux qui traite d’un sujet social (tabou, marginal) en pastichant le style d’écriture de l’auteur.


Ce conte, idéalement, pourrait se rapprocher du champ d’études des élèves


Ex. : les étudiants en soins infirmiers pourraient parler d’une situation dans un hôpital.

 

Les élèves devront présenter ce conte devant la classe en préparant une petite mise en scène du conteur et du conte lui-même (maximum 8 minutes).


Ces exposés s’échelonneront sur le reste de la session à raison de 3 contes par cours.


Cette présentation est évaluée par les pairs (formativement) et par l’enseignant (sommativement).

 


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