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Jonathan Livingston le Goéland

Fiche descriptive
Séquence didactique
Annexes
Jonathan Livingston le Goéland
BACH, Richard
Par Marie-Christine Anctil et Caroline Montcalm


Nationalité de l'auteur : Américaine
Genre : Roman
Courant :
Siècle : 20e siècle
Groupe d'âge visé : Premier cycle secondaire
Auteur de la séquence : Marie-Christine Anctil et Caroline Montcalm
Date du dépôt : Hiver 2009


 

 

Justification de la pertinence de l’œuvre choisie

 

 

Cette séquence didactique est construite à partir de Jonathan Livingston le Goéland[1] de Richard Bach et s’adresse à des élèves de deuxième secondaire. L’œuvre traite d’une thématique originale, peu connue des élèves et susceptible de les intéresser: l’aviation. L’auteur véhicule un message existentialiste ainsi qu’une morale que les élèves devront comprendre. Ainsi, ils remettront en perspective l’importance de s’engager et de persévérer lorsqu’ils ont une tâche à réaliser. Amener les élèves à prendre conscience de leurs forces et de leurs faiblesses « pour s’élever vers des espaces illimités[2] », voici le principe inspirant l’élaboration de cette séquence didactique.

 

Situations-problèmes et objectifs

 

Quel est le message véhiculé dans l’œuvre de Bach? Pour répondre, les élèves doivent comprendre la signification du vocabulaire aéronautique et saisir l’évolution physique et psychologique du personnage principal. En plus d’aider les élèves à résoudre ces problèmes de lecture, les activités proposées leur permettront d’en apprendre davantage sur l’auteur et ses œuvres, de confronter leurs impressions de lecture avec celles de leurs pairs, d’établir des liens explicites entre l’œuvre romanesque et d’autres œuvres artistiques et de prendre conscience que leurs réussites et leurs échecs dépendent grandement des efforts et de la persévérance fournis au cours de la réalisation de la tâche.

 

LA SÉQUENCE

 

AVANT LA LECTURE

 

Activité 1 – Recherche biographique et bibliographique

 

Cette activité a comme objectif d’amener les élèves à anticiper le contenu de l’œuvre à partir des informations biographiques et bibliographiques. Le travail de recherche peut se faire en équipe d’experts. La consultation de la préface de l’édition Castor Poche Flammarion s’avère utile pour avoir la biographie de l’auteur et du traducteur[1]. Évidemment, des recherches supplémentaires sur Internet seront nécessaires. La recherche sur l’auteur ainsi que le titre de l’œuvre laisse supposer que la thématique abordée sera celle du vol, et ce, parce qu’il est possible de comparer l’avion à un oiseau et, plus précisément, au goéland. Concernant la bibliographie de l’auteur, il est nécessaire de lire quelques résumés des œuvres de Bach pour en saisir le contenu.

 

PENDANT LA LECTURE

 

Activité 2 – Connaissance du vocabulaire employé en aviation

 

L’objectif de cette activité consiste à permettre aux élèves de se familiariser avec le vocabulaire aéronautique et d’acquérir de nouvelles connaissances techniques sur le vol. Ces termes servent à expliquer les manœuvres effectuées par le goéland et à comprendre l’évolution psychologique du personnage principal.

 

Questionnaire[1]

  • 1. Qu’est-ce qu’une vrille?
  • 2. Qu’est-ce qu’un décrochage?
  • 3. Qu’est-ce qu’un looping?
  • 4. Qu’est-ce qu’un tonneau déclenché?
  • 5. Qu’est-ce que la cambrure d’une aile?
  • 6. Qu’est-ce que l’envergure d’un oiseau ou d’un avion?
  • 7. Que signifie aérodynamisme?
  • 8. Qu’est-ce qu’un tonneau lent vertical à seize facettes?
  • 9. Maintenant que tu connais quelques termes techniques liés au vol, qu’est-ce que cela t’apporte dans la compréhension de l’œuvre? (Réponse: le goéland a la volonté d’améliorer ses techniques de vol et de dépasser les limites que lui impose son corps.)

 

Activité 3 – Journal de lecture dialogué

 

Le journal de lecture est nécessaire pour permettre aux élèves de comprendre que Jonathan Livingston est un oiseau persévérant qui repousse toutes les limites pour atteindre son but, c'est-à-dire voler comme un goéland n’a jamais volé.

Par le journal de lecture, on constate que :

la relation de Jonathan au savoir et à la connaissance n’est pas la même […] :

  • § La première partie nous présente l’AUTODIDACTE face à sa passion solitaire.
  • § Au centre de la deuxième partie, l’autodidacte devient Le DISCIPLE curieux de progresser et de tout comprendre.
  • § Enfin, dans la troisième partie, le disciple est devenu le ma[i]tre qui brise la gangue des préjugés[1].

 

Première partie du journal de lecture dialogué (pages 13-47)

 

Arrêt de la lecture à la page 26 à la fin de la phrase «Je suis un goéland comme les autres et je me contenterai de voler comme vole n’importe lequel d’entre eux[1].» Rédaction d’un commentaire d’environ 150 mots dans lequel les élèves donnent leur avis. La lecture de cette partie terminée, ils échangent leurs impressions de lecture avec l’enseignant en portant une attention particulière aux différences et aux ressemblances entre Jonathan Livingston et les goélands de la communauté.

 

Deuxième partie (pages 48 à 85)

 

Arrêt de la lecture à la page 52. Rédaction d’un commentaire d’environ 150 mots dans lequel les élèves expliquent la signification de la phrase : «Ses plumes étaient désormais d’une blancheur et ses ailes lisses et parfaites comme des voiles d’argent poli[2]». La discussion concluant cette partie porte sur la compréhension du symbole de la blancheur. Jonathan Livingston accède à la connaissance en s’appuyant sur la cohérence intérieure de son être.

 

Troisième partie (pages 89 à 120)

 

Arrêt de la lecture à la page 92 à la phrase «Votre corps, d’une extrémité d’aile à l’autre, […] n’existe que dans votre pensée». Rédaction d’un commentaire personnel sur la signification de cette phrase et comparaison de la perception avec un pair. La lecture du roman terminée, une discussion est nécessaire pour comprendre que la persévérance de Jonathan Livingston «présuppose […] la lente évolution au fil du temps[3].» 

 

APRÈS LA LECTURE

 

Activité 4 (facultative) – Film

 

Cette activité a pour objectif de montrer le changement physique de Jonathan à partir de la deuxième et de la quatrième scène du film Jonathan Livingston Seagull.

 

Activité 5 – Tableau comparatif[1]

 

Cette activité a comme objectif d’amener les élèves à faire le portrait physique et psychologique de Jonathan Livingston en le comparant à L’albatros de Baudelaire[2].

 

La vision sur les techniques de vol

La signification de la couleur des ailes

Leur passe-temps

Jonathan Livingston

Tout goéland peut réussir à améliorer sa technique de vol et sa qualité de vie. «Pour survivre, il n’avait plus besoin des bateaux de pêche et de leur pain rassis.» (p. 41)

La vitesse en vol n’a de limites que par le nombre qu’on lui donne. «La vitesse absolue, mon enfant, c’est l’omniprésence.» (p. 62)

Les ailes changeant de couleur est le symbole de l’évolution psychologique du personnage.

Plus ses ailes deviennent blanches, plus il s’approche de la perfection du vol.

La blancheur signifie qu’il a atteint un nouveau niveau de la pensée se rapprochant de plus en plus à l’omniprésence, à la perfection.

Le vol et la recherche de l’absolu.

Il est curieux d’apprendre ce qui lui est «possible de faire dans les airs, un point c’est tout.» (p. 16)

L’albatros

Les hommes de l’équipe considèrent l’albatros comme un oiseau indolent, «gauche et veule» (vers 9).

Il est laid à cause de ses activités triviales et des hommes qui le martyrisent sur le pont.

Suivre les navires en mer pour se nourrir.

 

Activité 6 – Sketch

 

L’objectif de cette activité est de permettre aux élèves de réinvestir les connaissances acquises au cours de leur lecture en transposant le personnage de Jonathan Livingston dans une nouvelle situation. Les élèves préparent un sketch, qu’ils présenteront au groupe, où l’on retrouve un adolescent ayant les mêmes caractéristiques psychologiques que le goéland. Il doit faire la rencontre d’autres personnes vivant une situation difficile. Comment cet adolescent aidera-t-il ou conseillera-t-il les autres?

 


[1] Les réponses consignées dans le tableau sont hypothétiques.

[2] Charles Baudelaire, «L’albatros», dans Charles Baudelaire. Poèmes Choisis, Paris, Hachette (coll. Livre de poche. Jeunesse), 1995, p. 18.


 

[1] Richard Bach, Jonathan Livingston le Goéland, op. cit., p. 36.

[2] Richard Bach, Jonathan Livingston le Goéland, op. cit., p. 52.

[3] Maryse Délas, «L’éternel recommencement», op. cit., p. 67.


 

[1] Maryse Délas, «Le triptyque de la connaissance», op. cit., p. 24.


 

[1] Pour répondre au questionnaire, les élèves auront besoin d’encyclopédies et de dictionnaires.


 

[1] Le traducteur, Pierre Clostermann, a plusieurs points en commun avec Richard Bach ce qui lui a permis de traduire le roman le plus fidèlement possible.



[1] Richard Bach, Jonathan Livingston le Goéland, Paris, Atelier du Père Castor Flammarion (coll. Castor Poche), 1980, 121 p.

[2] Maryse Délas, « Un hymne à la liberté », dans Jonathan Livingston Le Goéland : Richard Bach, Paris, Bertrand-Lacoste (coll. Parcours de lecture), 1995, p. 28.


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