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Cosmétique de l'ennemi

Fiche descriptive
Séquence didactique
Annexes
Cosmétique de l'ennemi
NOTHOMB, Amélie
Par Julien Calille


Nationalité de l'auteur : Belge
Genre : Roman
Courant :
Siècle :
Groupe d'âge visé : Deuxième cycle secondaire
Auteur de la séquence : Julien Calille
Date du dépôt : Hiver 2012


 

Justification de la pertinence de l’œuvre choisie


Cette séquence didactique est élaborée pour des élèves du deuxième cycle du secondaire. Elle est basée sur l’œuvre Cosmétique de l’ennemi (2001) d’Amélie Nothomb. Auteure prolifique, cette dernière est un phénomène : elle publie depuis vingt ans un roman chaque année. Autant par son écriture coup-de-poing que par son excentricité (personnalité déjantée, style vestimentaire loufoque, pratiques culinaires peu orthodoxes, rituels d’écriture hors du commun), elle marque significativement la littérature française contemporaine. C’est donc parce qu’Amélie Nothomb fait partie des écrivains mystiques du XXIe siècle que son œuvre doit absolument être étudiée et lue en classe de français aujourd’hui.

Il est important ici de mentionner que Cosmétique de l’ennemi est un court roman d’environ 121 pages. La séquence textuelle dialogale y est omniprésente. Cela donne un rythme impressionnant à la lecture de l’œuvre.

 

La situation-problème ciblée


La situation-problème du roman Cosmétique de l’ennemi d’Amélie Nothomb réside dans la dualité entre l’Homme et son ennemi intérieur (il s’agit là d’un duel). En effet, l’enjeu réel du roman se situe dans la composition de l’être (ses multiples facettes) :

  • Sommes-nous un tout;
  • Savons-nous vraiment qui nous sommes;
  • Connaissons-nous vraiment notre ennemi intérieur;
  • Savons-nous véritablement le contrôler?

Amélie Nothomb réussit à nous propulser dans un univers où la culpabilité est le thème central, et où le sordide marie les tons cynique, sarcastique et ironique à merveille. Comme le mentionne Laureline Amanieux dans son ouvrage Amélie Nothomb : l’éternelle affamée à la page 285, le roman Cosmétique de l’ennemi « […] cultive l’humour noir, [et est] conçu comme une étincelante partie de ping-pong verbal, festival de répliques meurtrières […] ».


Les finalités d’un tel travail sur l’œuvre Cosmétique de l’ennemi d’Amélie Nothomb sont les suivantes :

  • comprendre la dualité entre l’Homme et son ennemi intérieur;
  • dégager et comparer les portraits psychologiques et physiologiques des deux protagonistes de l’œuvre;
  • effectuer des liens avec la théorie des trois instances de la personnalité de Sigmund Freud;
  • reconnaitre les caractères à la fois religieux et philosophique de l’œuvre;
  • développer une certaine habileté dans la recherche et la compréhension des références intertextuelles;
  • utiliser la paratextualité pour mieux comprendre l’œuvre et être en mesure d’en dégager une fine interprétation;
  • développer une vision d’ensemble et une interprétation singulière de l’œuvre;
  • réagir aux thématiques abordées dans l’œuvre;
  • différencier les tons ironique, sarcastique et cynique dans un extrait de roman.

 

Avant la lecture

 

Activité 1

La première activité a pour but d’amener les élèves à se familiariser avec l’auteure Amélie Nothomb et son œuvre. L’enseignant est libre de faire lire les textes (critiques, entrevues) ou de faire visionner les séquences audiovisuelles (entrevues) de son choix pour faire connaitre l’auteure (le personnage, le phénomène, le mythe) et l’ensemble de son œuvre. Bien ancrer le contexte social1 d’émergence d’une œuvre telle que Cosmétique de l’ennemi est essentiel pour bien préparer sa lecture, la comprendre et l’apprécier à sa juste valeur. Une discussion de groupe est souhaitable, puisqu’elle installe l’atmosphère de lecture autour de l’œuvre ciblée.

 

Suggestions (hyperliens)
L’entrevue écrite Amélie Nothomb : « Mes livres ne parlent que d’une chose : le rapport à l’autre » avec la revue L’actualité du 26 novembre 2011 est tout à fait pertinente et intéressante.

L’entrevue audiovisuelle avec Amélie Nothomb réalisée par l’équipe du magazine culturel Voir du 3 mars 2010 est percutante.

 

Activité 2

La deuxième activité a pour but l’utilisation de la paratextualité pour mieux préparer la lecture de l’œuvre Cosmétique de l’ennemi d’Amélie Nothomb. Toucher l’œuvre2 avant de la lire offre souvent un autre regard. L’enseignant doit travailler avec les élèves le titre (sa signification), la page couverture (l’image) et la quatrième de couverture. Ce travail établit les prémisses d’une compréhension de l’œuvre. Bien entendu, la signification du mot cosmétique risque de changer durant la lecture, puisqu’un des personnages du roman (Textor Texel) explique clairement le sens qu’on doit lui attribuer dans les vingt dernières pages du roman.

 

Activité 3

La troisième activité a pour but de présenter tout de suite l’enjeu principal de l’œuvre Cosmétique de l’ennemi. Bien qu’elle puisse sembler être une œuvre facile à lire, Cosmétique de l’ennemi propose un défi de taille : la dualité entre l’Homme et son ennemi intérieur. Pour que les élèves puissent comprendre cet enjeu, l’enseignant doit leur présenter en amont la théorie des trois instances de la personnalité3 de Sigmund Freud. Cette théorie sera pertinente pour éclairer la lecture de Cosmétique de l’ennemi.

 


Selon Sigmund Freud (père de la psychanalyse), le psychisme humain s’élabore autour de trois structures:

  1. Le ça : structure qui est le réservoir des pulsions et des instincts;
  2. Le moi : structure qui assure la gestion des pulsions et l’adaptation de la personne à la réalité extérieure (régit les fonctions mentales telles que le raisonnement, la mémoire et le jugement);
  3. Le surmoi : structure morale qui détermine le bien et le mal, les aspirations et les interdits.

 

L’enseignant, s’il le veut, peut revenir à la deuxième activité en demandant à nouveau aux élèves la signification de l’image de la page couverture du roman. Il se peut que les élèves aient une nouvelle hypothèse (puisqu’ils ont appris de nouvelles connaissances - théorie des trois instances de la personnalité).

 

Pendant la lecture


Il est préférable qu’une lecture de groupe soit faite. L’enseignant peut alors diriger les questionnements4, puisqu’il s’agit d’une œuvre touchant des domaines souvent peu familiers des élèves (psychologie, philosophie, religion). L’enjeu ciblé ici (la dualité entre l’Homme et son ennemi intérieur), pour être travaillé, demande à la fois une participation et une distanciation5 des élèves.

 

Activité 4

La quatrième activité a pour but la comparaison des portraits psychologiques et physiologiques des protagonistes de l’œuvre Cosmétique de l’ennemi. L’enseignant commence la lecture et demande aux élèves de dégager les caractéristiques de Textor Texel et de Jérome Angust. Bien entendu, cette activité doit se faire tout au long de la lecture de l’œuvre. Cette activité permettra aux élèves d’associer en fin de lecture le portrait de Textor Texel au Ça et celui de Jérôme August au Surmoi (instances de la personnalité).


Activité 5

La lecture de l’œuvre Cosmétique de l’ennemi est parsemée de références intertextuelles. Pour les apprenants et même pour les experts, il est souvent difficile de bien comprendre les références auxquelles l’écrivain nous renvoie en cours de lecture. L’enseignant qui présente Cosmétique de l’ennemi devra s’arrêter sur chacune des références (puisqu’elles sont explicitement discutées dans le roman) pour assurer une bonne compréhension des propos soutenus par les personnages. Les hyperliens suivants renvoient à des textes religieux ou philosophiques traités par les protagonistes Textor Texel et Jérôme Angust dans l’histoire d’Amélie Nothomb. La lecture de ces textes est essentielle, puisqu’elle permet d’éclairer les élèves dans leur compréhension de la situation-problème travaillée (la dualité entre l’Homme et son ennemi intérieur) :

Il revient à l’enseignant de faire lire les séquences qu’il croit les plus pertinentes pour faire avancer la compréhension du groupe. Une discussion autour de chacun des textes ciblés par les personnages du roman Cosmétique de l’ennemi est préférable.

 

Suggestions
Les écritures de Blaise Pascal sont entièrement disponibles sur GoogleBooks. Le septième passage de la prière semble être le plus pertinent.

 

Activité 6

Un évènement charnière dans le roman, soit le dévoilement de l’identité de Textor Texel à Jérôme Angust comme étant son ennemi intérieur (p. 97 à 116), bouscule le lecteur. C’est à ce moment (bien que des indices soient perceptibles tout au long du roman) que tout prend son sens, que l’enjeu véritable du roman est dévoilé. Dans cette sixième activité, l’enseignant demande aux élèves de vérifier si les portraits qu’ils ont faits/décrits (caractéristiques psychologiques, physiologiques) des antagonistes du roman sont aux antipodes (Textor Texel/Jérôme Angust) et s’ils peuvent les identifier à l’une ou l’autre des trois instances de la personnalité de la théorie de Sigmund Freud. Une discussion est alors animée autour du dévoilement de l’identité de Textor Texel : fait-il vraiment partie de l’identité de Jérôme Angust? Si tel est le cas, quelle instance de la personnalité représente-t-il chez Jérôme Angust? Pourquoi?

 

Activité 7

L’enseignant termine la lecture de l’œuvre Cosmétique de l’ennemi d’Amélie Nothomb (p. 117 et les suivantes). L’enseignant demande aux élèves dans cette septième activité d’opposer les deux fins que propose Amélie Nothomb à son roman. Dans l’une, Jérôme Angust a raison : Textor Texel est un imposteur et représente un danger pour Jérôme Angust. Dans l’autre, Textor Texel a raison : il fait partie intégrante de la personnalité de Jérôme Angust. L’enseignant demande alors aux élèves de choisir la fin qui mériterait d’être retenue et d’expliquer pourquoi leur choix devrait être considéré et adopté. Les élèves doivent tenir compte de l’ensemble des éléments vus en classe depuis le début de la séquence d’enseignement et apprentissage pour répondre aux exigences de cette activité. S’il le faut, les élèves peuvent discuter entre eux pour élaborer leur réponse.

 

Après la lecture


L’enseignant ne doit pas hésiter à relire des passages du roman aux élèves s’il en ressent le besoin (ou s’il en a tout simplement le gout).

 

Activité 8

L’enseignant revient avec les élèves sur la paratextualité du roman Cosmétique de l’ennemi. Le titre et l’image de la couverture font-ils plus de sens désormais? Pourquoi? Cette activité a lieu sous forme d’une discussion avec les élèves.


Activité 9

À l’aide de l’ironie, du sarcasme et du cynisme, Textor Texel parasite la tête de Jérôme Angust et s’y incruste. Il devient alors l’ennemi intérieur de Jérôme Angust. Les élèves, après avoir fait une lecture approfondie avec l’enseignant de l’œuvre Cosmétique de l’ennemi, doivent sélectionner un passage du roman et y déceler l’ironie, le sarcasme ou le cynisme dans les propos de Textor Texel. Ils doivent par la suite montrer à tous que c’est avec ces procédés que Textor Texel accapare l’esprit de Jérôme Angust. Le choix des extraits travaillés est laissé à la discrétion des élèves. La réalisation de cette activité se fait en équipe et sa présentation peut être orale ou écrite. Bien entendu, pour que les élèves puissent réaliser cette activité, les distinctions entre les tons ironique, sarcastique et cynique doivent leur être enseignées préalablement.

 

Activité 10

Les élèves doivent comparer l’ennemi intérieur qui est défini dans l’œuvre d’Amélie Nothomb avec celui de l’œuvre Le Horla de Guy de Maupassant. Cette activité a pour but d’établir des parallèles avec les ennemis intérieurs (leur représentation) des deux œuvres (différences, similitudes). L’enseignant sélectionne l’extrait du Horla qui lui convient. L’activité peut se faire en grand groupe. Il s’agit ici de constater que la peur d’un ennemi intérieur chez l’Homme est présente depuis fort longtemps dans la littérature et qu’elle peut prendre diverses formes d’une œuvre littéraire à l’autre.

Pour travailler l’œuvre Cosmétique de l’ennemi de façon plus personnelle, l’enseignant pourrait demander aux élèves s’ils ont eux-mêmes un ennemi intérieur et s’ils sont capables de le contrôler. Une activité d’écriture pourrait alors voir le jour : rédiger un court texte sur son ennemi intérieur.

 

Suggestion (hyperlien)
L’œuvre Le Horla (p. 1-68.) de Guy de Maupassant est disponible gratuitement sur GoogleBooks.

 

Activité 11

Les élèves doivent se positionner clairement quant à la situation-problème présentée (la dualité entre l’Homme et son ennemi intérieur). Dans cette dixième activité, les élèves doivent participer à un débat6 interprétatif. Ils doivent mobiliser leurs compétences en réaction, en jugement critique, en compréhension et en interprétation. Cette activité est le cœur de cette séquence d’enseignement et apprentissage. Pour la réaliser avec les élèves, l’enseignant doit scinder la classe en deux : d’un côté il y aura ceux qui défendent l’affirmation proposée, de l’autre ceux qui la réfutent. L’enseignant formera par la suite des équipes d’environ 6 personnes (3 élèves/point de vue). Ces équipes devront débattre devant la classe. Ils auront à défendre leur point de vue en utilisant des arguments convaincants. La durée du débat est bien entendu laissée à la discrétion de l’enseignant. Il est important ici de mentionner que ce dernier joue un rôle de modérateur durant l’activité. L’affirmation à débattre est la suivante : Textor Texel est Jérôme Angust. Ce débat servira d’évaluation pour vérifier si les élèves atteignent les objectifs ciblés par la présente séquence d’enseignement et apprentissage.

 

Suggestion
L’enregistrement vidéo serait préférable pour faciliter l’évaluation de cette activité. Voici les prémisses d’une grille pour évaluer cette activité.

  • La qualité de l’argumentation (thèse claire et étayage de l’argumentation : progression, pertinence).
  • La qualité de la langue orale(variété de langue orale standard, fluidité du discours, éléments prosodiques, gestuelle, posture).
  • La qualité des interactions (respect des règles du débat, reprise/reformulation/concession).

 

Activité 12 (optionnelle)

L’enseignant demande aux élèves s’ils ont aimé ou non le roman Cosmétique de l’ennemi d’Amélie Nothomb. Cette activité a pour but de développer le jugement critique des élèves. Ces derniers doivent rédiger à la manière d’un journal de bord une critique générale de l’œuvre en se basant sur les critères suivants.

  • La qualité de l’écriture (choix du vocabulaire, style de l’auteure, images créées par les mots, dialogues, etc.).
  • L’intérêt de l’histoire (thèmes, rebondissements, la fin surprenante/non surprenante, etc.).
  • Les caractéristiques des personnages(leurs valeurs, leur originalité, leur crédibilité, etc.).
  • Le message transmis (l’intérêt de la morale).

 


1. C. Simard, J.-L. Dufays, J. Dolz et C. Garcia-Debanc, Didactique du français langue première, Belgique, De Boeck, 2010, p. 337.

2. J.-L. Dufays, Pour une lecture littéraire, 2e édition, Belgique, De Boeck, 2005, p. 194.

3. R. Cloutier et S. Drapeau, Psychologie de l’adolescence, 3e édition, Québec, Éditions de la Chenelière, 2008, p. 20-21.

4. S. Cèbe, R. Goigoux et S. Thomazet, « Enseigner la compréhension : principes didactiques, exemples de tâches et d’activités », dans Document d’accompagnement du cours DID-2021, Québec, Université Laval, 2010, p. 148.

5. J.-L. Dufays, Pour une lecture littéraire, 2e édition, Belgique, De Boeck, 2005, p. 90-97.

6. J. Dolz et B. Schneuwly, « Récit d’élaboration d’une séquence : le débat public », dans Pour un enseignement de l’oral. Initiation aux genres formels à l’école, Paris, ESF, 1998, p. 27-48.

 


 

 

Références bibliographiques

 

AMANIEUX, Laureline (2005). Amélie Nothomb : l’éternelle affamée, Paris, Albin Michel.

 

CLOUTIER, Richard et DRAPEAU, Sylvie (2008). Psychologie de l’adolescence, 3e édition, Québec, Éditions de la Chenelière.

 

DE MAUPASSANT, Guy (2003). Le Horla, Paris, Éditions Gallimard.

 

DOLZ, J., et B. SCHNEUWLY (1998). Pour un enseignement de l’oral. Initiation aux genres formels à l’école, Paris, ESF.

 

DUFAYS, J.-L. (2005). Pour une lecture littéraire, 2e édition, Belgique, De Boeck.

 

FALARDEAU, Érick (2010). Document d’accompagnement du cours DID-2021, Québec, Université Laval.

 

GRÉGOIRE, Isabelle, « Amélie Nothomb : « Mes livres ne parlent que d’une chose : le rapport à l’autre », dans L’actualité.com, [en ligne]. http://www.lactualite.com/culture/ amelie-nothomb-mes-livres-ne-parlent-que-dune-chose-le-rapport-lautre [Texte consulté le 28 mars 2012].

 

NOTHOMB, Amélie (2001). Cosmétique de l’ennemi, Paris, Albin Michel.

 

PASCAL, Blaise, « Prière pour demander à Dieu le bon usage des maladies », dans GoogleBooks, [en ligne]. http://books.google.ca/books?id=eEAZAAAAYAAJ &pg=PA29&dq=Pri%C3%A8re+pour+demander+%C3%A0+Dieu+le+bon+usage+des+maladies&hl=fr#v=onepage&q=Pri%C3%A8re%20pour%20demander%20%C3%A0%20Dieu%20le%20bon%20usage%20des%20maladies&f=false [Texte consulté le 28 mars 2012].

 

SIMARD, C., DUFAYS, J.-L. et C. GARCIA-DEBANC (2010). Didactique du français langue première, Belgique, De Boeck.

 

STIRNER, Max, « L’unique et sa propriété », dans Collection Auteurs Classiques de l’Université du Québec à Chicoutimi, [en ligne]. http://classiques.uqac.ca/ classiques/stirner_max/stirner_max.html [Texte consulté le 28 mars 2012].

 

VOIR, « Entretien avec Amélie Nothomb – Mercredi 23 mars 2010 », dans L’émission Voir à Télé-Québec, [en ligne]. http://voir.telequebec.tv/emissions/22/univers-aux-antipodes-pascale-bussieres-amelie-nothomb-et-l-evenement-art-soute [Vidéo consulté le 28 mars 2012].


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